La politique féministe d'aide internationale du Canada

Favoriser une action climatique inclusive

Il est prouvé que la société est plus prospère, pacifique, sûre et unie lorsque les droits des femmes sont respectés et que les femmes sont valorisées et habilitées dans leurs communautés. Le Canada s'est engagé depuis longtemps à favoriser l'autonomisation des femmes par le biais de son aide internationale.

Le Canada a lancé sa Politique d'aide internationale féministe (PAIF) en 2017, positionnant le Canada comme un champion de l'égalité des sexes dans sa programmation d'aide internationale. La PAIF applique une approche axée sur les droits de la personne pour promouvoir six domaines d'action interreliés, dont un portant sur l'environnement et l'action climatique.

L'environnement et l'action climatique constituent l'un des piliers du PAIF. La recherche a montré que le changement climatique et la dégradation de l'environnement touchent les femmes et les filles de manière disproportionnée, et que les femmes et les filles peuvent être de puissants agents du changement si elles ont accès aux ressources environnementales et les contrôlent. Depuis l'introduction du PAIF, le Canada a renforcé son travail à la jonction du genre et de l'action climatique.

Les partenaires ont accueilli favorablement l'accent mis par le Canada sur l'égalité des sexes et ont suivi l'exemple du Canada en intégrant des considérations de genre dans leurs programmes de financement climatique. Les exemples ne manquent pas.

Le Canada est membre du groupe consultatif de haut niveau du Partenariat mondial pour l'InsuRésilience (IGP). Ce groupe définit l'orientation stratégique de l'IGP et fournit une vision stratégique globale pour l'évolution du programme de financement et d'assurance du climat et des risques de catastrophe. Le Canada copréside le Groupe de travail sur l'égalité des sexes de l'IGP, qui vise à appliquer une perspective de genre au financement et à l'assurance des risques climatiques. Cela contribue à l'élaboration de meilleures solutions tenant compte du genre pour protéger la vie, les moyens de subsistance et les gains de développement des communautés pauvres et vulnérables, en particulier pour les femmes et les autres groupes marginalisés, contre les risques météorologiques.

En novembre 2019, grâce à sa participation au conseil d'administration du Fonds vert pour le climat (FVC), le Canada a contribué à orienter la mise à jour de la politique et du pan d'action en matière de genre du FVC. Cette politique actualisée fait des évaluations et des plans d'action en matière de genre une exigence au niveau des projets, reconnaissant l'importance des considérations de genre en termes d'impact et d'accès au financement climatique. Le Canada continue de collaborer avec le GCF pour renforcer le travail sur le genre et faire progresser des politiques plus inclusives.

Toujours en 2019, le Canada a annoncé son intention de travailler avec Convergence, l'un des principaux rassembleurs et partisans mondiaux du financement mixte pour le développement et un promoteur actif de l'investissement sensible au genre.  Les contributions du Canada appuient les initiatives novatrices de Convergence en matière de financement climatique, qui ont toutes le genre comme élément central et qui approfondissent la compréhension des investisseurs sur le genre dans la prise de décision en matière d'investissement climatique.

Pour un futur plus juste

La planification, l'élaboration de politiques et le financement du Canada en matière de climat continueront d'être guidés par la PAIF. Cette politique garantit que les programmes de développement international du Canada protègent et favorisent les droits de la personne de tous les groupes vulnérables et marginalisés, tout en augmentant leur participation à la prise de décision.

Les données scientifiques sur le changement climatique et la nature sont claires. Il est également clair que les personnes pauvres, vulnérables et marginalisées sont les plus touchées par les impacts climatiques et la perte de biodiversité. Le Canada estime qu'il est essentiel de soutenir une représentation large et inclusive des femmes, des peuples autochtones et d'autres groupes marginalisés dans les négociations internationales liées à l'environnement afin de développer des partenariats et des solutions solides, diversifiés et inclusifs.

Pour comprendre les impacts climatiques et y répondre, il faut adopter une optique féministe, c'est-à-dire accorder la priorité aux personnes et aux groupes les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus marginalisés.

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